Depuis plus d’un siècle, les caractéristiques des véhicules ont beaucoup évolué, et l’offre s’est considérablement transformée.
A. Les véhicules canadiens sont de plus en plus larges, de plus en plus longs, de plus en plus hauts et, sans surprise, de plus en plus lourds.
Ce constat est sans équivoque. Entre 1994 et 2019, la taille des caractéristiques principales des véhicules a augmenté significativement :
- La masse a augmenté de 25%;
- La surface au sol a augmenté de 11%;
- L’empattement a augmenté de 7,4%;
- La largeur a augmenté de 5,5%;
- La longueur a augmenté de 5%.
Concernant ce dernier point, 10 véhicules de moins entrent sur une voie d’un kilomètre!
Il n’est donc pas étonnant de constater que la taille des berlines s’approche désormais de celle des VUS intermédiaires, tout en se distinguant de plus en plus des bicorps. Cette tendance crée un phénomène d'obésité routière de plus en plus marqué au Canada.
B. Les modèles de véhicules et leurs versions se multiplient.
Entre 1994 et 2019, on observe sur le marché :
- une augmentation de 42% du nombre de modèles de véhicules;
- une augmentation de 60% du nombre de versions des modèles.
Les constructeurs misent sur une offre fortement personnalisée de leurs modèles de véhicules. Les caractéristiques, parfois minimes, qui différencient les modèles et les versions permettent aux fabricants de se positionner partout sur le marché, ce qui leur est extrêmement profitable.
Il est primordial d’arriver à un consensus afin de distinguer les catégories et mieux documenter les impacts de cette transformation sur la sécurité pour autrui et sur la congestion routière.